journal des jeunes des quartiers est de toulouse

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La rue Bayard

RUE BAYARD




En 1854, Brémond écrivait : « Cette rue est appelée à devenir une des plus belles de nos faubourgs. Elle a pris son nom d’une des écluses du canal qui se trouve presque en face de son entrée. Il est vrai aussi que le nom du chevalier Bayard appartient à l’histoire de France, mais il n’a rien de particulier pour notre ville ». En effet, le nom de cette rue n’a rien à voir avec celui du chevalier sans peur et sans reproche, il est en réalité celui d’une riche famille propriétaire du lieu. Le cadastre de 1690 signale un François Bayard qui y possédait trois maisons, un grand jardin avec puits à roue, des terres et un moulin. Anciennement, la rue qui n’était alors encore que « le chemin de Bayard » se dirigeait vers le canal du Midi. Ce n’est qu’à partir de la seconde moitié du XIXème siècle qu’il allait être « aligné » pour permettre la relation de la gare Matabiau avec les boulevards du centre ville.
La rue de Bayard fut tout d’abord porté à 30 mètres puis allongée jusqu’à couvrir la rue qui porte désormais le nom de Périole (venant du mot peyrole signifiant petites pierres). Un pont fut construit sur le canal a proximité de l’écluse amenant à la gare. Le roulage était et reste encore dans cette rue très intense. Traditionnellement, le quartier est connu pour ses rencontres noctambules. Une activité jugée intolérable surgit dès 1884 dans cette rue pourtant réputée : la prostitution. Les délibérations communales font état de « ces filles d’une moralité plus que douteuse, qui font un tapage épouvantable », cela déprécie beaucoup les immeubles. Le conseil municipal cherche une solution (d’après Pierre Salies, 1989). Depuis, cette rue connaît des hauts et des bas, mais reste toujours animée de jour comme de nuit.

Marc Parguel



23/09/2009
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