journal des jeunes des quartiers est de toulouse

journal des jeunes des quartiers est de toulouse

La violette de Toulouse


La Violette de Toulouse

Chaque année en février, pendant la période de floraison de cette petite fleur parme avec un cœur blanc et très parfumée, se tient le festival de la violette organisé par l’association « les amis de la violette ». « La violette de Toulouse » est devenue une marque déposée qui se décline sous toutes les formes (bonbons, parfums, liqueur) et offre un excellent prétexte à la fête et à la découverte de Toulouse, cité des violettes.

En 1854, les Annales de la Société d’horticulture de la Haute Garonne se font l’écho de la réputation déjà bien établie de la violette toulousaine : « Toulouse est la ville où l’on aime les fleurs et où on les cultive avec autant de goût que de science et où la culture florale et maraîchère est un joyau de sa banlieue. Qui ne connaît et n’apprécie dans l’Europe entière la violette de Toulouse ? »

 Dès 1324, la violette est présente à Toulouse : c’est la récompense du consistoire du Gai Savoir remise à l’auteur du plus beau poème. Arnaud Vidal fut l’heureux élu toulousain a avoir obtenu la violette d’or cette année là. Déjà, cette fleur exhalait quelque vertu. Il est cependant difficile de situer précisément les débuts de sa culture à Toulouse. Selon la tradition orale, un premier plant aurait été rapporté d’Italie (Parme) par un soldat du Second Empire à sa belle qui vivait à Saint Jory. Au début du XIXème siècle, grâce aux maraîchers de Lalande, la violette gagnait ses lettres de noblesse et le cœur de bien des Toulousains. Elle est cultivée sur une surface relativement limitée à Lalande, Saint Jory et Castelginest. L’apogée de cette culture se situe entre 1900 et 1950. En 1920, on compte 600 producteurs à Toulouse, et à cette période, la production annuelle atteint le chiffre de 600 000 bouquets. Grâce à la rapidité des chemins de fer, la fleur fragile est vendue à Paris, Londres et dans d’autres grandes villes. Des caisses en bois sont utilisées pour des expéditions plus lointaines, vers l’Angleterre par exemple où les fleurs peuvent arriver en 48 heures grâce aux trains express. En 1862, le marché aux violettes se tient dans la cour Henri IV au Capitole ; en 1906 et jusqu’en 1909 il est installé au réfectoire des Jacobins. A partir de 1955, la production régresse en raison de plusieurs facteurs, entre autres la dégénérescence des plants et le coût de la main d’œuvre qui, jusque là, était familiale et donc non rémunérée. En 1980, on ne compte plus que trois producteurs. En 1986, la chambre départementale de l’agriculture se penche sur les possibilités de relance de cette activité… Il y a sept ans, Hélène Vié, une carcassonnaise, éprise de Toulouse a installé sa maison ou plutôt son bateau de la violette, sur le canal du Midi, a proximité de la gare SNCF Matabiau ; une idée originale qui permet de se familiariser avec l’univers de cette petite fleur tant appréciée des touristes comme des toulousains.

Marc Parguel



25/03/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour