journal des jeunes des quartiers est de toulouse

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Le quartier St Aubin

Le Quartier Saint Aubin

Tous les dimanches matin, j'ai pris pour habitude de me rendre au marché de Saint Aubin. Ce quartier très animé fait encore partie des endroits les plus fréquentés des Toulousains.

Au XVIIIème siècle, cette zone plus rurale qu'urbaine, mais tout de même habitée, était quelque peu négligée. En 1777 parvint aux Capitouls la curieuse pétition dont voici l'essentiel : « Suppliant humblement les habitants…au quartier Saint Aubin…pour détourner d'eux le malheur dont ils sont menacés…par la difficulté des chemins impraticables…qui découragent médecins, chirurgiens, curés, vicaires, sages femmes et autres…par craintes de trouver eux même la mort dans les précipices que forment les jardins… » Par ailleurs, à force de pétitions, les habitants du quartier avaient obtenu la fermeture des bordels établis au voisinage du canal.

L'actuelle place Saint Aubin était un cimetière de 1780 à 1840. Il servait aux inhumations des paroissiens de Saint Etienne, de Saint Sernin, du Taur, de Saint Michel. Rendu inutile par la création de Terre Cabade, le cimetière allait être désaffectée.

Pour inscrire fermement l'avenir dans le chemin des vertus chrétiennes, un concours d'architecture et une souscription furent lancés pour construire une nouvelle église paroissiale, placée sous le patronage de Saint Aubin, et capable de contenir 2000 âmes pour un quartier de 10 000 habitants. C'est sur un premier crédit de cent mille francs votés par le Conseil Municipal que ce concours pu s'ouvrir le 9 novembre 1842 et ce sont les plans de Jean Marie Thèrèse Auguste Delort qui furent retenus. En 1847 était posée, par Monseigneur d'Astros, archevêque de Toulouse, la première pierre de l'église. Deux ans plus tard, en 1849, les cryptes sont achevées et permettent le début du culte paroissial. Les cryptes répondaient à une intention bien particulière : accueillir les restes des morts du cimetière désaffecté, ceux du moins qui ne pouvaient être transférés à Terre Cabade. Dès le 26 octobre 1848, ces restes humains y furent accueillis.

Les travaux de creusement des cryptes et des importantes fondations, rencontrèrent un lieu d'inhumation antique (urnes cinéraires et fragments de sarcophages), mais ce grandiose édifice est un chantier qui n'avance pas vite. Les premiers offices furent célébrés dans une église inachevée, le 30 octobre 1849. Ce n'est qu'en 1856 que l'église est ouverte au culte et trois ans plus tard que Mgr Mioland, archevêque de Toulouse, bénit l'église.

Sur la place Saint Aubin, chaque premier dimanche de juillet, se tenait « la baloche ». Le 8 février 1923 un comité du Monument aux Morts pour la Patrie, du quartier Saint Aubin s'étant formé, le président Boube s'adressa au Conseil Municipal pour que soit mis au concours un projet de décoration de la place St Aubin, au moyen d'un square comportant rampes gazonnées, plantations de cèdres pyramidaux, grilles ou balustrades avec vases décoratifs et, pour couronner le tout, la Monument aux Morts.

Sous l'occupation, les allemands investissent les cryptes qu'ils vont dégrader Ils les transformèrent en dépôt d'armes et de munitions, et en logements, qu'ils détruisirent en août 1944. C'est au début des années 1960 que ces dernières seront restaurées.

En 1955, l'idée souvent émise d'achever l'église (parvis et fronton) prit corps, sous la forme d'une association des amis de St Aubin. On en profita pour mettre au goût du jour les installations intérieures. Toutes ces transformations furent inaugurées les 23 et 24 mars 1963. Seul le « lanternon clocher » est resté sur le dessin primitif.
Marc  parguel





14/11/2007
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