journal des jeunes des quartiers est de toulouse

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Film "Le Parc" - Mohamed Messaoudi

L'interview en VIDEO:



Mohammed, résident au Foyer de Jeunes Travailleurs de Jolimont, interviewé par Teddy Gilot et Marc Marguel, pour Oxyjeun's, journal des quartiers Est toulousains_mai 2010.


 

Teddy Gilot : Mohamed, scénariste et acteur du film « Le parc » tournée en octobre 2009, film présenté au festival de gindou, Mohamed, peux tu nous présenter ce film ?

Mohamed Messaoudi : Ce film s'appelle donc le parc, il a été réalisé comme vous l'avez dis, en octobre 2009 par Momar Désiré Kane dans le cadre du festival « gindou » le gout des autres. C'est un film autour d'un jeune homme qui habite dans une cité qui vit dans une famille un peu décomposée, il a un manque de dialogue dans la famille, dont la mère est absente et une jeune fille qui vient d'arriver à la cité qui joue du violoncelle.

Ils vont se rencontrer autour d'un cahier, dans un parc, c'est pour cela que le film s'appelle le parc.

TG : Donc c'est une histoire d'amour qui se profile ? 

MM : Voilà c'est une histoire d'amour autour de l'écriture, autour de la musique, tout ce qu'on voit pas forcément à première vue lorsque on arrive dans une cité.

Marc Parguel : C'est un court métrage, long métrage ? Combien de temps dure ce film ?

MM : C'est un court métrage de 38 minutes, mais il y a ceux qui appelle ça un semi-métrage, un moyen métrage… ça dépend des gens.(rires) mais c'est censé être un court métrage.

TG : C'était une des consignes justement du festival ?

MM : Oui voilà c'est le but du concours, envoyer un scénario, un synopsis pour un court métrage.

MP : Comment s'est passé le tournage ? Et il a duré combien de temps ?

MM : Il faut savoir qu'on a attendu 3 ans avant que le tournage soit fait ; ça parait vraiment long il a fallu attendre avant que l'équipe se mette en place, mais le tournage en lui-même a duré à peu près 10 jours, c'était les vacances de la toussaint. Et voilà ; à première vue c'était un peu impressionnant lorsque tu arrives et que tu vois 30 personnes qui courent partout, un régisseur qui fait ci, un script qui fait ça… va t'habiller comme ça… les machinos qui sont là avec leurs projos… mais oui à part  ça c'était super, bonne ambiance.

TG : Comment tu t'es retrouvé acteur principal  en fait de ce rôle ? C'était parce que c'est une passion depuis toujours, tu voulais faire du cinéma ou ça s'est passé comme ça c'était au feeling ?

MM :  En fait, voilà, le film a pris 3 ans pour être tourné, le scénario a été réécrit et encore réécrit par le réalisateur et un des producteur et pendant un énième casting que le réalisateur faisait pour trouver des personnages, j'étais présent et il me dit « bien écoute Mohamed, ça te dira de jouer le rôle de Nabil ? » ; je lui dit avec plaisir et voilà. Et puis je me suis retrouvé embarqué à faire le tournage du film. Voilà !

MP : Donc tu t'es retrouvé acteur et scénariste de ce film, et justement par rapport à ça, est-ce que vous avez eu des aides d'autres scénaristes ? ou vous vous y êtes mis à combien pour faire le scénario ?

MM : En fait le concours au début il a vraiment commencé en 2005 à partir d'un atelier de cinéma-multimédia au club de la Reynerie ; c'était le commencement de tout. Et en fait, l'édition 2005, c'est la première édition, nous avons perdu, puis on a retenté le coup l'année 2006 et dans le procédé du concours c'était on envoie un synopsis et si le synopsis est sélectionné (ils ont sélectionné 4 synopsis). Parmi les 4 synopsis, les 4 groupes, il y avait un scénariste pour 2 groupes. Du coup à partir du synopsis, on a eu un scénariste qui est venu pour nous aider à écrire le scénario avec lequel on a travaillé à peu prés 1 mois, 1mois et demi, sans dire de bêtises et voilà. A partir de ce travail là on a réussi à faire un scénario pour pouvoir l'envoyer.

TG : Donc la première année malheureusement vous avez perdu et vous avez rien lâché l'année d'après avec peut être d'autres aides vous avez réussi à gagner ce concours.

MM : Voilà, la première année on était assez nombreux, on était 24 élèves, c'était un grand mélange, pour la première année que cela se faisait, il y avait des élèves de 3ème, moi j'étais en 4ème, de 6ème et 5ème , bon a perdu et les élèves de 3ème sont partis au lycée, ceux qui était en 6ème en on eu un peu marre, et Honria, l'animatrice qui était avec nous m'a recontacté l'année d'après en me disant « est-ce que Mohamed ça te dirait de retenter cette année le concours ? » . Je luis ai dis pourquoi pas mais tout seul ça le ferait pas. Donc j'ai trouvé un ami avec moi, Bamadi, qui fait parti des scénaristes et Nathalie qui faisait partie de l'édition précédente et du coup on l'a fait à 3, on s'est dis cette année on repart, on va trouver un autre scénario pour gagner cette année ! (rires)

MP : Pour le film vous l'avez tourné intégralement  à Toulouse ? Comment avez-vous fait vos repérages ?

MM : Pour les repérages, tout ce qui est repérages régie, tout ça, moi je ne m'en suis pas vraiment occupé ; par contre le tournage,  il a eu lieu une grosse partie à la Reynerie, dans un appartement prêté par les HLM, qu'on a rénové, qu'on a décoré pour le film, et une deuxième partie au jardin japonais. C'était donc à Toulouse.

TG : Vous avez fini ce tournage en octobre 2009, et vous avez été projeté au festival « gendou », est ce qu'il y a eu d'autre projection ?

MM : Alors il y a eu la projection de l'édition 2010 du coup, à Gindou et après cette projection il a eu une projection à Bellefontaine, fin septembre, au centre Alban Minville, et une autre projection à l'ABC, le cinéma à côté de Jeanne d'Arc.

MP : Quel retours il y a eu par rapport à ces projections au public ?

MM : C'est vrai qu'au début j'étais un peu septique par rapport au film  mais les retours des gens étaient assez positifs en fait ; les gens ont été réceptifs à la façon de filmer que le réalisateur a choisi de filmer d'une certaine façon avec des plans assez fixes sur des endroits. Les gens ont vachement aimé. Après chaque projection, il y avait une sorte de questions-réponses avec l'équipe technique, l'équipe du film et les spectateurs, il y avait pas mal de questions qui revenaient, autour de la cité, si le fait de tourner à la Reynerie n'était pas si dangereux…bref il y a eu pas mal de question sur ça.

Je dirais que globalement les gens ont aimé. Le produit fini était plaisant à voir ! (rires)

TG : Est-ce que justement ça t'a donné des vocations dans le cinéma, de vouloir continuer ?

MM : Personnellement dans le cinéma, non, enfin c'est sur si demain on me propose un autre projet je dirais pas non et j'y réfléchirai mais j'ai jamais voulu être acteur, scénariste, j'ai été amené par la force des choses, mais j'aime tout ce qui est artistique et  c'est pas non plus déplaisant, si demain j'ai l'occasion de récrire un scénario je le ferai avec plaisir.

MP : Justement par rapport à ce domaine artistique, ça t'a permis d'avoir des contacts avec d'autres personnes dans ce milieu là ?

MM : Alors faut savoir que moi je fais de la musique et donc j'étais très pote avec l'ingénieur du son (rires !) donc j'étais pas mal avec l'équipe technique, les cameramen,  les machinos, l'ingénieur du son, c'est vrai qu'une fois derrière la caméra on apprend vraiment comment ça marche, du coup on se rend mieux compte des gens qui faut pour tourner un film.  Techniquement, donc oui j'ai eu pas mal de contacts notamment avec toute l'équipe.

TG : Est ce que tu as des projets futurs en musique, puisque tu es musicien? De quel instrument joues-tu ?

MM : Alors avec l'ingénieur du son, Didier, on fait de la musique mais c'est entre nous pour s'amuser, mais moi, je joue de la guitare et du ukulélé en chantant aussi et avec d'autres personnes que je côtoie depuis pas mal d'année que je fais de la musique.

TG : Tu as déjà des connexions sur Toulouse ? Tu joues dans des bars ou tu joues avec un groupe peut être ?

MM : Pour le moment j'ai pas de scènes précises, je joue un peu dans des premières parties, dans des plans que je peux trouver mais sinon j'ai un site : www.solo-iano.com sur lequel il ya des maquettes que j'ai tourné l'été dernier. Mais sinon je suis un peu dans une phase de création, voilà. Ca fait 2 ans que je joue vraiment d'un instrument, auparavant  je faisais du slam pendant 4 ans, j'ai fais du rap aussi donc c'est une sorte de recherche artistique.

TG : Justement ta musique c'est un mélange de tout ça ? Du rap, du slam, du youkoulélé… ?

MM : Voilà c'est un mélange de tout et j'essaye aussi d'apporter un côté arabisant, j'ai grandi au Maroc, je suis né là-bas donc je chante souvent aussi en arabe donc voilà c'est une sorte de recherche, on cherche, on cherche… (rires)

TG : On va dire un Melting song c'est ça ! (rires)

MM : (rires)  tout à fait voilà !

TG : Et bien merci Mohamed

MM : Avec plaisir, merci.





09/06/2010
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