Le piano
Le piano
C’est un large piano aussi
sombre que triste
Le couvercle baissé, plus
rien ne vit en lui
Mais lorsque le soir
revient avec ses harmonies
De son coffre renaît le
plus brillant registre
Assis à ses côtés, j’écoute
sa musique
Qui vient de l’intérieur,
ses attraits symphoniques
Mélanges de notes claires
aux goûts de poésie
Qui vont de l’os à l’âme
empreints de nostalgie
Une main de soie blanche
l’effleure et rebondit
Il flotte dans la salle
l’air de « mélancolie »
Aucune fausse note ne
s’échappe de ses doigts
Au rythme de son cœur, seul
le piano est roi
Il chante divins arpèges qui vous vont droit au coeur
Car les mains qui pianotent
sont remplies de lueur
D’une touche d’amour, sur
les cordes en accord
La salle remplie de jour en
est plus claire encore
Un prélude de tristesse nous
ramène au naufrage
A l’océan brisé entre ses
doigts de fée
Qui pianotent aisément en
tournant les feuillets ;
On voit entre ses mains son
cœur mis à l’ouvrage
Marc Parguel