journal des jeunes des quartiers est de toulouse

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Le jardin des plantes

Le jardin des plantes

 

Avec le jardin royal et celui du Boulingrin, c’est le parc que les amoureux  de la chlorophylle ne manqueront pas. En effet, le jardin des Plantes est enrichi d’essences rares. Un premier square a été aménagé dès 1730 puis revu par l’urbaniste Louis de Mondran sur la base d’une idée simple : « créer un espace agréable pour donner envie aux familles fortunées (qui avaient quelque peu déserté la ville) de s’installer à nouveau sur Toulouse, afin de relancer l’activité ».

Le premier jardin se situait du côté de la Rue Saint Bernard dans le quartier Saint Sernin. Il accueillait surtout les étudiants, et les pauvres venaient y chercher des plantes curatives. Avec la toute jeune académie des Sciences, on se mit à faire de la botanique avec ardeur, et le jardin s’avéra assez rapidement exigu, on décida donc de le déménager. Il fut transféré sur son site actuel en 1796 à l’emplacement du couvent des Carmes déchaussés (église Saint Exupère) ; c’est à Philippe Picot de Lapeyrouse, naturaliste et maire de Toulouse que nous devons ce changement. Peu à peu le nouveau jardin se rapproche du modèle à l’anglaise avec en son centre une île artificielle. Cette « île » fut crée en 1820. En s’aidant de la terre déblayée, on éleva une butte pour y planter de grands conifères, dans l’esprit des aménagements paysagers de l’époque. Vers 1880, on y implanta de très gros arbres afin de compléter la collection. Distractions et jeux apparaissent en 1883, le premier circuit en tramway est inauguré pour les enfants tirés par des ânes. On trouve quelques vestiges archéologiques comme la présence d’éléments rapportés telles que les restes d’une maison médiévale assise sur un segment de l’enceinte romaine du 1er siècle et deux portes (XVIème et XVIIème) provenant du Capitole.

L’exposition internationale de 1887 fait définitivement basculer ce lieu du côté du jardin public : 7 hectares de végétation, d’arbres et d’eau au cœur de la ville. L’esthétique du jardin est rehaussée par les jets d’eau et les statues qui jalonnent le parcours : Diane, Mercure, Apollon…Une ferme complète le paysage pour le plaisir des enfants. Au début du XIXème siècle, le jardin renfermait pas moins de 6000 espèces de plantes d’origine exotique ou indigène. N’omettons pas de mentionner les animaux qu’on y rencontrait. Le dictionnaire de Toulouse dirigé par Gérard Santier nous en donne un aperçu : « Il y a un siècle on y trouvait la laiterie, un lieu ou l’on trayait les vaches en public. Les animaux logeaient dans l’enceinte du jardin, une situation peu appréciée par les riverains. Puis d’autres animaux arrivèrent comme ces pauvres autruches dévorées par des chiens. On construisit  de magnifiques cages pour accueillir quelques singes et de nouvelles espèces, mais lorsque arriva une panthère, on fut obligé de la loger dans les serres. Après la disparition de la fosse aux ours et de la centaine d’animaux qui avaient fait les beaux jours du Jardin des Plantes, on vit s’éteindre Victor, le dernier singe de la ménagerie en 1975 ». Aujourd’hui on rencontre encore des paons, canards, poules, écureuils, ainsi que de nombreux oiseaux qui font le bonheur des petits comme des  grands.

Marc Parguel




26/06/2007
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