Les Carmes
Vieux quartier toulousain, "les Carmes" doivent leur nom au Mont Carmel, situé en Israël. En 1238, arrivèrent à Toulouse Guillaume Anesia et six de ses frères venus tout droit de ce Mont. Ces derniers ramenèrent une statue de la vierge qui fut l'objet de dévotion de bien des toulousains. Un juif Arnaud Trenqua, à qui la vierge était apparue se converti au catholicisme et leur offrit sa maison en 1242, et dès lors les frères s'installèrent définitivement et eurent à cœur d'élever un vaste couvent, à côté de la petite chapelle du Férétra déjà en place. En 1678, cet ordre fit construire la chapelle du Mont Carmel. Pendant la révolution, église, couvent et chapelle devinrent propriété de la nation, les moines furent chassés et les locaux servirent à la détention des prisonniers. Puis on ouvrit, dans une salle du monastère, un bal public fermé rapidement à cause des outrances qu'on y voyait. L'église et la chapelle avaient été érigées en paroisse sous le vocable de Saint Exupère en 1791-1792. Le couvent fut vendu aux enchères le 14 mars 1799 au citoyen Le Franc de Pompignan ; Après le rétablissement du culte, on pensa un temps conserver l'église. Mais l'administration municipale voulait acquérir le terrain pour y établir des fontaines, bâtiments, le tout entouré de tilleuls. Menaçant ruine, tous les édifices rappelant le monastère furent vendus le 29 novembre 1807 à la ville de Toulouse, qui entreprit leur démolition en 1808. Une place vit le jour et bien plus tard, une halle en dentelle métallique abritant un marché fut inaugurée en juillet 1892, avant d'être abattue en 1963. C'est durant cette même période que l'on vit s'ériger cet énorme pavé bétonné (restauré en 2000) qui trône au milieu de la place des Carmes, à la fois parking en colimaçon et marché. Marc Parguel (Images Internet)